|
|
|
Histoires véridiques portant sur la santé et la sécurité
|
Histoire de Trista Je m’appelle Trista Hughes. Il y a trois ans et demi, mon frère Dylan est mort au travail. Il n’avait que 20 ans. Il travaillait pour une grande entreprise. Un jour, il reculait sur son chariot élévateur lorsque la rampe a cédé sous lui. Le chariot élévateur a basculé, et Dylan est tombé hors de la machine. Celle-ci est tombée sur lui, lui écrasant la poitrine.
À l’école, on m’a appelée au bureau du directeur. Mon autre frère y était assis sur une chaise et pleurait. On m’a dit ce qui s’était passé. J’étais bouleversée. Ça a été tellement difficile pour toute ma famille!
Plus que tout, c’est sa personnalité qui me manque. Je m’ennuie aussi de ne plus pouvoir me batailler avec lui ou de m’asseoir pour parler avec lui. Il me manque.
Au moment où il est mort, il avait une petite amie depuis deux ans et demi. Elle était son âme sœur. Ils allaient passer le reste de leur vie ensemble.
Je crois que si on travaille quelque part et qu’on pense que quelque chose ne va pas ou qu’on sait qu’il y a un danger, on devrait toujours en parler. Peu importe ce que ça peut nous coûter, parce que ça pourrait nous coûter la vie.
Dylan était mon frère. Il était honnête. Il était tranquille. Il était la personne idéale à rencontrer, avec qui s’asseoir et parler. C’est pénible de le perdre. Il me manque beaucoup.
|
|
|
Histoire de Randy À 18 ans, Randy Georges n’aurait jamais pensé que sa vie allait changer cette journée-là, en 2002. Il venait à peine de commencer un nouvel emploi à temps partiel dans la cuisine d’un restaurant achalandé.
On avait demandé à Randy de verser de l’huile de cuisson dans un filtre pour la nettoyer, une tâche qu’il n’avait jamais faite. Avant de verser l’huile, il a demandé un tablier de sécurité et des gants, mais on lui a dit que cela n’était pas nécessaire.
Malheureusement, l’huile bouillante s’est renversée et l’a éclaboussé partout. Il a subi des brûlures au troisième degré au cou, à la poitrine, aux mains, à l’estomac, à l’aine et aux pieds. Aujourd’hui, il éprouve toujours des douleurs des suites de cet accident.
La blessure de Randy aurait facilement pu être évitée. Il ne savait pas à ce moment-là qu’il avait le droit de refuser de faire un travail dangereux.
Randy espère que tous les jeunes travailleurs connaissent leurs droits et que personne n’ait à les apprendre de façon aussi douloureuse.
|
|
|
Histoire de Leonard Le témoignage de Leonard paraîtra bientôt.
|
|
|
Histoire de Michelle
Je m’appelle Michelle Isaacs. J’ai perdu mon fiancé, Mike Barrasso. Il avait 22 ans quand il s’est électrocuté au travail.
J’étais chez lui. Je devais passer le prendre. J’étais assise dans le salon et j’attendais qu’il arrive. Vers 18h13, son oncle est arrivé dans la cuisine, complètement hystérique. Je savais que quelque chose était arrivé. Quand j’ai couru à l’extérieur, j’ai vu un agent de police parler aux parents de Mike dans le garage. Je leur ai demandé ce qui était arrivé à Mike. Il m’a dit : « Mike a eu un accident au travail. Il est mort. » En un instant, toute ma vie a changé.
Nous étions ensemble depuis deux ans. Quand je l’ai rencontré, je n’étais pas sûre si je l’aimais. Après quelques mois, j’ai compris que j’étais vraiment amoureuse de lui, qu’il était celui que je voulais épouser et avec qui je voulais passer toute ma vie. Mike était très sympathique. Il avait beaucoup d’amis, et il leur manque à tous. Il a touché beaucoup de gens.
Quand tu vas au travail, assure-toi d’être en sécurité. Demande qu’on t’explique quelque chose trois ou quatre fois s’il le faut, pour bien comprendre ce que tu dois faire. N’aies pas peur de t’affirmer. C’est ta vie. Elle est précieuse et fragile. Tu dois le comprendre. Prends toutes les précautions possibles pour que rien ne t’arrive. Je ne me suis jamais demandé ce que Mike ressentait pour moi. Il m’a toujours dit qu’il m’aimait et il n’avait pas peur de me tenir par la main, de me serrer dans ses bras ni de m’embrasser.
Sa voix me manque. |
|
|
Histoire de Michael Hickman, London
C’était la veille de l’anniversaire de Tim, et j’attendais qu'il m'appelle. On devait sortir pour aller fêter. J’ai donc été très surpris de recevoir un appel de l’hôpital. Tim avait subi un accident à l’aréna où il travaillait. Une resurfaceuse de glace avait explosé. Il est mort dix jours plus tard, à l’âge de 21 ans.
Cette resurfaceuse avait un important défaut de conception, et personne n’avait pris le temps de l’examiner pour s’assurer qu’elle était sécuritaire. Peu importe le travail que tu fais, prends les 5 ou 15 secondes nécessaires, recule et examine bien l’équipement. Et peut-être, je dis bien peut-être, tu pourras éviter un accident. Quand j’étais plus jeune, je faisais des tâches qui n’étaient pas très sécuritaires, et je ne disais rien. Mais ça ne règle rien. Je n’ai fait que mettre mes compagnons de travail dans la même situation que moi. Si tu réagis et que tu dis aux autres : « Je pense que c’est dangereux », peut-être que tu peux améliorer les choses.
Ce qui me manque le plus, c’est ce que je n’aurai pas : les 50 années que je devais passer avec Tim, les petites choses simples, comme s’asseoir sur la terrasse et se détendre ensemble… Ou encore me rendre avec lui à la remise des diplômes. Je serai privé de ces choses simplement parce que personne n’a pris le temps qu’il fallait. |
|
|
Histoire de James Wright, Ottawa
Ça ressemblait à une occasion exceptionnelle : j’ai trouvé un emploi comme apprenti ferblantier qui me permettait d’accumuler des crédits à l’école secondaire. Après deux semaines de travail, j’ai tombé 50 pieds d'une échelle… 5 étages. Maintenant, je suis paralysé de la taille aux pieds. J’avais 18 ans.
Dans l’état actuel des choses, je serai dans un fauteuil roulant le reste de mes jours. La chute a détruit le bas de ma colonne vertébrale. Six ans plus tard, j'ai encore de grandes douleurs. Habituellement, je peux dormir seulement de trois à cinq heures par nuit.
Lorsqu'on se blesse comme moi, il y a bien des choses qu'on ne peut plus faire. J’étais très actif et je pratiquais beaucoup de sports. Maintenant, ce qui me manque, c’est de sortir et de vivre en toute liberté. Je dépend toujours des autres.
Après tout ce qui est arrivé, je ne suis pas amer. Je comprends mieux ce que j’ai perdu et ce que j’ai toujours. Je suis content d’être en vie. Un accident comme celui-là est vite arrivé, en un instant. Donc, si tu ne te sens pas en sécurité, dis-le à ton patron et demande-lui une formation. Je n’ai pas reçu de formation appropriée sur la sécurité. Si j’en avais reçu une, je ne serais probablement pas tombé de cette échelle. |
|
|
Histoire de Sarah Heyink, Toronto
Je n’ai pas eu de blessures ouvertes. Aujourd’hui, je n’ai qu’une petite cicatrice au coude, mais j’ai été frappée par une telle charge d’électricité que mon corps n'a pas pu tolérer la chaleur. Je brûlais de l’intérieur.
J’avais 19 ans et je travaillais pour une entreprise de construction lourde. Nous descendions une borne-fontaine vers la conduite d’eau. Je surveillais les lignes à haute tension qui passaient au-dessus pour m’assurer qu’on ne les frappe pas, et les parois du trou pour m’assurer qu’elles ne s’écroulent pas sur le personnel qui y travaillait. Je tenais sous le bras un câble électrique coupé. La flèche du camion, qui ressemble à un bras, a frappé les lignes à haute tension au-dessus de nous, et l'électricité a formé un arc vers le câble électrique que j’avais sous le bras. Mon corps transmettait ce courant au câble, qui s'accrochait à mon coude, et je ne pouvais pas l’enlever parce que le courant était trop fort. L’opérateur n’a pu éloigner la flèche de la ligne à haute tension qu’après ce qui m’a semblé une éternité, mais on m’a dit que ça n’avait duré que 10 à 20 secondes. Mais c'était suffisant pour causer des dommages. Hydro-Ontario a estimé que 12 000 volts et 800 ampères m’avaient traversé le corps. Tout ce que je pouvais sentir, c’était l'odeur de chair brûlée.
On m’a transportée à l’hôpital, et les médecins ont fait ce qu’ils ont pu, mais ils ne pouvaient qu’atténuer un peu mes douleurs. Il n’y avait vraiment rien d’autre à faire. La plupart des gens qui sont électrocutés de cette façon ne survivent pas.
Au cours de l’année qui a suivi, j'ai suivi des traitements de physiothérapie et j’ai dû retourner à l’hôpital quelquefois en raison des effets secondaires. Si je me sers trop de mon bras, il devient enflé et douloureux, et je dois aller à l’hôpital pour qu’on me soulage de la pression. Plus tard, je souffrirai d’arthrite au bras. Mais j’espère que ce sera dans de nombreuses années. On m’a dit que je souffrirai probablement d'arthrite à 30 ans, mais personne n’en a la certitude.
Trop souvent, les gens choisissent un emploi juste pour l’argent. Ils commencent un emploi sans rien savoir et se blessent ou, pire, ils meurent. Peu importe si vous avez 16 ans ou 45 ans : vous êtes un employé et vous avez le droit d’interroger votre employeur sur la sécurité. En fait, c’est votre responsabilité de le faire. Demandez-lui quelles sont les directives de sécurité et si vous pouvez suivre une formation sur la sécurité.
Tous les jours, je pense à ce qui est arrivé, et c’est probablement le pire. Mais maintenant je sais que je suis plus forte. Lorsqu’on fait face à la mort à 19 ans, alors qu’on devrait se soucier d’autres choses, on change beaucoup. La vie est trop courte. Mais j'ai eu une deuxième chance. |
|
|
Histoire de Dan Kramp, Guelph
En août 1999, Dan Kramp, âgé de 15 ans seulement, occupait un emploi d’été dans une usine de transformation de viande. Dan s’est coincé le bras dans un hachoir à viande. Son bras a été entraîné dans la machine des doigts jusqu’à l’épaule. Il est très chanceux d’être encore en vie. Même après une importante intervention chirurgicale restauratrice, il n’a qu’un usage limité de son bras et de sa main. Actuellement, Dan termine son secondaire.
|
|
|
Kevin Tremblay - Debreuilville
En avril 2000, Kevin Tremblay, 17 ans, travaillait dans une scierie locale lorsqu'il est resté pris dans des cordes, est tombé et s'est cassé une jambe. Il est tombé sur un transporteur à courroie, qui l'a traîné sur une distance de 75 pieds, aggravant sa lésion à la jambe qui était déjà grave. Kevin est resté dans un fauteuil roulant pendant plusieurs mois et a marché avec des béquilles pendant six mois. Il espère qu'un jour il pourra de nouveau jouer au hockey.
|
|
|
Histoire de Megan Roblin, St. Catharines
En octobre 1999, Megan Roblin, âgée de 17 ans, travaillait dans une usine de fabrication de filtres. Comme la presse à découper qu’elle utilisait n’avait pas de le dispositif de protection, elle a perdu le bout de trois doigts. Aujourd’hui, Megan est retournée aux études et elle encourage les autres jeunes à poser des questions sur la sécurité, surtout lorsqu’ils travaillent avec des machines qu’ils ne connaissent pas. |
[Bienvenue!]|[Histoires véridiques
portant sur la santé et
la sécurité]|[Tes Histoires] [Quiz]|[Communique avec
nous ]|[Des choses gratuites ]|[Ressources]|[Réserve le programme
SJT]
© 2003 Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail
|